Rugueux, dur, un peu oublié… Le coing ne fait pas toujours envie au premier regard. Et pourtant, sous sa peau rêche se cache un parfum incroyable et une chair délicieusement douce une fois cuite. Cet automne, redécouvrez ce fruit ancien avec trois astuces simples pour le sublimer en toute simplicité.
1. Optez pour une cuisson lente : la clé d’un coing fondant
Le coing cru est pratiquement immangeable. Sa chair est sèche, fibreuse, un peu âpre. Mais dès qu’on le cuit doucement, la magie opère. Il devient parfumé, fondant et légèrement sucré. Un vrai petit bijou automnal.
Voici une méthode très simple pour réussir la cuisson :
- Frottez d’abord le duvet du fruit avec un torchon propre.
- Coupez ensuite le coing en quartiers (attention, il est très dur !).
- Dans une grande casserole, ajoutez :
- 1 litre d’eau
- 150 g de sucre
- 1 gousse de vanille fendue ou 1 bâton de cannelle
- Quelques zestes de citron si vous aimez les arômes frais
- Laissez cuire à feu doux pendant environ 1 heure, en couvrant partiellement.
Le résultat ? Des quartiers tendres, caramélisés, à la douce odeur d’épices. Parfaits pour servir en compote, en dessert à la cuillère, ou dans une tarte rustique.
2. Éplucher ou pas ? Adaptez selon l’usage
Doit-on toujours enlever la peau du coing ? Pas forcément. Tout dépend de la recette envisagée.
- Pour une gelée ou une pâte de coing : surtout ne pelez rien ! La peau et les pépins sont riches en pectine, un gélifiant naturel. Ils aideront votre préparation à prendre sans ajout artificiel.
- Pour une compote ou un dessert fondant : mieux vaut peler le fruit. La peau peut rester un peu rugueuse et apporter une amertume indésirable.
Une astuce si le fruit est trop dur à couper cru :
- Coupez le coing en deux.
- Faites-le blanchir quelques minutes dans de l’eau bouillante.
- Épluchez-le une fois ramolli, ce sera beaucoup plus facile !
Côté parfums, laissez parler votre créativité. Cannelle, badiane, cardamome… Le coing aime les épices douces. Même l’eau de cuisson devient un véritable bouillon parfumé à déguster comme une tisane réconfortante.
3. Ne jetez rien : chaque partie du coing se transforme
Le saviez-vous ? Le coing se prête parfaitement à une cuisine responsable. Chaque morceau peut être valorisé, même les restes !
- Les pelures séchées : étalez-les sur un torchon sec et laissez-les à l’air libre quelques jours. Puis utilisez-les en infusion pour une tisane digestive parfumée.
- La pulpe de cuisson : ne la jetez surtout pas. Mélangez-la à de la compote de pomme, incorporez-la dans une pâte à gâteau ou à muffins. Elle donne une touche automnale très originale. Même dans un smoothie, elle surprend agréablement.
- Après réalisation d’une gelée : récupérez la pulpe, sucrez-la légèrement et recuisez-la à feu doux. Étalez ensuite sur une plaque, laissez sécher, puis taillez en cubes. Saupoudrez de sucre : vous obtenez de délicieuses bonbons maison au coing. Ces petites douceurs se conservent plusieurs semaines dans une boîte hermétique.
Le coing : un trésor d’automne à redécouvrir
Avec son parfum d’antan, le coing évoque les souvenirs d’enfance, les pots de confiture dorés et les goûters chez les grands-parents. Il revient peu à peu dans nos cuisines, souvent délaissé à tort pour des fruits plus simples d’apparence.
Envie de l’essayer autrement ? Préparez une tarte aux coings et à la cannelle. Ou bien une compote toute chaude à servir sur une tranche de brioche. Vous pouvez même faire rôtir quelques quartiers avec un filet de miel et quelques noix croquantes.
Le secret du coing, c’est le temps. Prenez celui de le cuire lentement, de le préparer en douceur… Il vous le rendra au centuple. Cet automne, redonnez-lui la place qu’il mérite : au cœur de votre cuisine.




